Les fausses bonnes idées pour progresser en maths

« Vos efforts seront récompensés » : méfiez-vous de cette phrase mensongère. Qui peut vite décourager les élèves pleins de bonne volonté. Malheureusement il existe des efforts qui ne mènent à rien. Voire qui sont contreproductifs car ils font prendre de mauvaises habitudes.

Voici 3 fausses bonnes idées pour progresser en mathématiques au collège et au lycée.

1.   Prévoir de (trop) longues plages de révisions

Combien de fois ai-je sacrifié des moments avec mes amis ou ma famille pour dégager du temps ! Autant de fois où je m’auto-satisfaisais de ces sacrifices. Pensant à tort que l’effort que j’avais fourni allait payer. Chers collégiens et lycéens : quand bien même vous avez beaucoup de travail, évitez au maximum de bousculer votre programme personnel. Occuper au maximum votre journée. Travailler dans l’urgence peut s’avérer vertueux à bien des égards. Voici quelques vertus :

• Vous serez plus efficaces et allez mettre en place des techniques de travail bien plus redoutables, qui vous seront utiles à vie pour votre parcours académique et professionnel.
• Vous serez bien plus concentrés et allez améliorer votre capacité de travail. Il n’est pas compliqué de rester assis sur une chaise pendant plusieurs heures : muscler votre cerveau est un autre challenge, et rien de mieux pour cela que de travailler intensément sans s’interrompre.

A mon sens, chaque parent doit lutter autant intensément contre la paresse de leur enfant que contre la « loi de Parkinson », que l’on pourrait résumer par ainsi : le travail s'étend de manière à occuper tout le temps disponible pour son achèvement. Autrement dit, plus on dispose de temps pour accomplir une tâche, plus cette tâche tend à s'étirer et à prendre tout le temps disponible.

2.   Faire le plus d’exercices différents

L’erreur majeure que je remarque chez mes élèves : ils veulent bien faire en diversifiant les exercices et en voulant en faire le plus possible. Mais n’en maitrisent même pas le quart. Mieux vaut se concentrer sur 5 exercices, les refaire plusieurs fois et les maitriser. Plutôt qu’en faire 10 différents et de les maitriser à moitié.

« Less is more » : cette phrase n’est on ne peut plus vraie en mathématiques. D’où ma recommandation ultime : refaire ses contrôles. 1 fois, 2 fois, 3 fois si nécessaire. C’est ainsi qu’on va plus vite et qu’on devient excellent en maths. A vouloir faire trop d’exercices, on ne progresse pas. Au contraire, on s’y noie. Bref : faites-en moins, faites-en mieux.

3.   Tomber dans le piège du « faux travail »

Le pire piège : avoir l’impression de travailler alors qu’il n’en est rien. Concevoir un programme pendant 1h est l’exemple typique du « faux travail ».  Avoir l’impression de travailler parce qu’on est concentré. Mais finalement n’avoir absolument pas progressé après cette plage de travail. Mieux vaut improviser 1 heure de travail que d’avoir un planning cohérent dans le vide. Ce qui compte à la fin de la journée c’est le nombre d’heures de travail effectif.

L’autre exemple classique est de recopier son cours. Pour un peu qu’on écoute de la musique, ou qu’on pense à autre chose, on est absolument pas concentré et on ne retient rien du tout du cours recopié machinalement.

Conclusion

Beaucoup d’élèves mettent de la bonne volonté et ne ménagent pas leurs efforts. Malheureusement, il n’y aura aucune différence entre quelqu’un qui ne travaille pas et quelqu’un qui travaille dans le vide. Apprenez donc à mieux travailler pour dégager du temps qualitatif avec vos amis et exercer vos passions sans limite.